CARBON signataire du « Pacte solaire »

CARBON signataire du « Pacte solaire »

Vendredi 5 avril 2024, CARBON et 28 autres entreprises de la filière – des développeurs d’énergie renouvelable et de grands acheteurs – ont signé le « Pacte solaire » dévoilé par Bruno Le Maire et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, à Manosque. À cette occasion, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique a lancé un « plan de bataille » pour soutenir les projets de giga-usines photovoltaïques françaises et bâtir une filière industrielle solaire locale et durable.

 

Produire en France 40% des panneaux photovoltaïques d’ici 2030

Tous les scénarios de réindustrialisation ciblent un besoin de 100GW de capacité photovoltaïque installée en France à horizon 2035. Un défi de taille étant donné que la capacité actuelle n’atteint pas les 20GW. Cette situation met en lumière l’urgence d’accélérer le développement de l’énergie solaire sur le territoire français. Mais, avec quels panneaux ?

Lors de son discours devant les acteurs de la filière, Bruno Le Maire n’a pas hésité à interpeller l’audience : « Acheter l’équivalent de 100GW de panneaux solaires représente 20Mds€ d’investissements. A-t-on envie que cet argent arrive dans les poches de nos partenaires étrangers ? ». Pour le locataire de Bercy, comme pour CARBON, la réponse est évidente : ces 20Mds€ doivent servir à ouvrir des usines et à créer de l’emploi local. Dans cette optique, le Ministre a alors présenté son « plan de bataille » pour produire en France, d’ici 2030, 40% des panneaux photovoltaïques utilisés.

 

Un pacte pour « une France souveraine, décarbonée, réindustrialisée »

Considérant que « nous ne serons jamais véritablement souverains en matière d’énergie si nous ne le sommes pas en matière industrielle », Bruno Le Maire et Roland Lescure ont exhorté les « les grands donneurs d’ordres, énergéticiens ou développeurs de champs solaires », à s’engager dans le « Pacte solaire » et à privilégier ainsi le recours aux panneaux français. L’objectif est double :

  • Remplir les carnets de commandes et donner de la visibilité aux projets de giga-usines photovoltaïques comme celui de CARBON ;
  • Bâtir une filière industrielle solidaire française et européenne.

Pour cela, l’Etat s’engage à soutenir massivement le développement du solaire en France avec un objectif de 6GW par an de puissance installée, dans le cadre de la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). De son côté, la filière photovoltaïque s’engage à acheter un minimum de panneaux produits en France ou au sein de l’Union européenne.

 

La création d’un « Induscore » pour acheter local

Concrètement, les développeurs et acheteurs signataires du « Pacte solaire » s’engagent à acheter à partir de 2025 au minimum 30% de panneaux photovoltaïques produits en partie en Europe. Ces derniers seront identifiés grâce à un « InduScore » reprenant les codes du « Nutriscore » dans l’agroalimentaire. Il permettra de distinguer les panneaux en quatre catégories :

  • InduScore A si 4 étapes industrielles ont été réalisées dans l’Espace économique européen (EEE) ;
  • InduScore B si 3 étapes industrielles ont été réalisées dans l’EEE ;
  • InduScore C si 2 étapes industrielles ont été réalisées dans l’EEE ;
  • InduScore D si 1 étape industrielle a été réalisée dans l’EEE ;
  • InduScore E, si aucune étape n’est réalisée dans l’EEE.

InduScore

Ce nouvel outil devrait être mis en place dans les deux mois.

 

L’engagement de l’État pour soutenir la compétitivité des panneaux français

Le gouvernement a d’ores et déjà annoncé une série de mesures pour garantir une concurrence équitable entre les panneaux solaires fabriqués en France et ceux fabriqués à l’étranger.

À partir de cet été, le critère carbone sera notamment renforcé dans les appels d’offres concernant le bâtiment pour favoriser les achats « responsables et souverains ». Dès 2025, de nouveaux critères de durabilité et de résilience seront introduits, conformément au Règlement européen pour une industrie « zéro émission nette ».

Une prime bas carbone sera également instaurée pour inciter les développeurs et acheteurs à s’équiper de panneaux français. Elle permettra de compenser le surcoût d’acquisition entrainé par la relocalisation de la production.

 

Une étape cruciale vers la relocalisation de la chaîne de valeur solaire en Europe

CARBON se félicite de ces avancées significatives qui marquent un tournant dans le redéploiement d’une industrie photovoltaïque locale, souveraine et compétitive. C’est un engagement politique fort en faveur de projets ambitieux, essentiels et stratégiques comme celui que nous portons. Avec la prochaine signature, lundi 15 avril, de la Charte solaire européenne, c’est toute une dynamique qui est à l’œuvre pour relocaliser la chaîne de valeur solaire en Europe !